Il n’y a rien de plus difficile à vivre que de se savoir stérile. C’est le message de désespoir de ces hommes et ces femmes qui savent qu’ils ne pourront jamais avoir d’enfant. Pour une femme, ne pas avoir droit à un enfant, d’en porter un bien à elle dans son corps peut la mener à des sentiments mitigés.
Le désespoir des couples stériles
Certaines en arrivent à regarder d’un mauvais œil les femmes enceintes, elles deviennent malgré elles méchantes et bêtes. Mais elles sont surtout amères de ne pas pouvoir être mères, et cela se comprend. En France, sur toutes les tentatives de fécondations in vitro, un peu plus de la moitié réussit et souvent, il faut dans les 4 tentatives pour un couple avant d’aboutir.
Est-il possible de débloquer l’infertilité ?
Il semble que suite à un fort choc émotif ou à l’annonce d’une possibilité d’adopter un enfant, certaines femmes sont arrivées à débloquer toutes seules leur problème de stérilité. Le fait est scientifiquement et médicalement prouvé. Et il semble que cela peut arriver chez des femmes dont la personnalité tend à tout programmer. Ainsi, après un important choc émotif, l’attention d’une femme stérile est détournée dans une autre direction, ce qui peut ouvrir une faille dans laquelle le désir d’enfant peut s’engouffrer et se réaliser. Pour la possibilité d’adopter un enfant, le processus se déroule autrement. La femme, inconsciemment, se dit qu’on lui reconnaît enfin le droit d’être mère et les portes de sa propre maternité peuvent s’ouvrir tout naturellement. Il lui suffisait ce « passeport » moral pour que tout se débloque en elle. Mais cela n’arrive pas toujours, hélas car ce n’est pas un processus automatique.
La douleur d’une femme infertile
Le point le plus douloureux dans la souffrance d’une femme stérile, c’est le fait qu’elle se juge « coupable » du délit d’infécondité. A ses yeux, sa vie est vide, vaine, n’a aucun sens. Elle se sent inutile aux yeux des autres comme à ses propres yeux. Il est vrai que jadis, les femmes qui ne pouvaient enfanter étaient traitées comme des parias et bannies. Pour ne pas s’enliser dans ces pensées négatives et tout à fait erronées, la femme doit, avec son mari, de temps en temps, se focaliser sur autre chose que leur infertilité et leur désir d’avoir un enfant. Car après tout, avant d’être un couple sans enfant, ils forment un couple tout court avant tout.
Le blocage en question
Certains se demandent si l’obsession à avoir un enfant ne constitue pas au final un blocage pour une femme. Chez certains couples, c’est certain. Et parfois, avec l’encadrement approprié, psychique le plus souvent, la maternité peut se débloquer de façon tout à fait surprenante. Car alors, des secrets, des mystères enfouis se dévoilent, des blessures sont mises à jour, des peurs aussi et avec l’aide d’un professionnel, tout cela peut s’expliquer et dénouer les freins de la maternité. Cela ne se produit pas de manière systématique mais c’est un miracle qui est arrivé bien des fois.